MAMMOGRAPHIE NUMÉRISÉE

La mammographie est une radiographie des seins, les images sont donc acquises grâce aux rayons X.

Elle permet de repérer des tumeurs de petite taille, indétectables lors d’une palpation mammaire.

La mammographie peut être réalisée dans le cadre du dépistage organisé, du dépistage individuel ou encore à visée diagnostique en cas de symptômes.

Le programme national de dépistage organisé concerne les femmes entre 50 et 74 ans qui n’ont pas de facteurs de risques de cancer du sein et sont asymptomatiques. Pour cette population, une mammographie est recommandée tous les 2 ans. Les femmes reçoivent une convocation les invitant à se rendre gratuitement dans un cabinet de radiologie agrée pour passer une mammographie. Les images sont soumises à une double lecture : un second radiologue revoit systématiquement les images.

Le dépistage individuel vise les femmes qui ont des facteurs de risque de cancer du sein et qui par conséquent doivent avoir une surveillance adaptée au cas par cas. C’est le cas par exemple des femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein (mère, sœur…). Dans cette situation, les mammographies peuvent être débutées avant l’âge de 50 ans et/ou réalisées plus fréquemment que tous les 2 ans. Dans le cadre du dépistage individuel, il n’y a pas la double lecture imposée par le dépistage organisé.

Enfin, l’apparition d’un symptôme tel qu’une tumeur palpable (une « grosseur » dans le sein), un écoulement du mamelon, un ganglion sous l’aisselle impose la réalisation d’une mammographie.

 
Comment se déroule une mammographie ?

En pratique, la mammographie ne nécessite pas de préparation particulière. Chaque sein est tour à tour maintenu comprimé entre deux plaques afin d’obtenir les clichés. Cette étape  peut être désagréable mais  ne dure pas longtemps et est essentielle pour avoir des images de qualité.  Les seins sont radiographiés selon deux incidences : l’une de face et l’autre oblique.

Si vous disposez d’anciens clichés, apportez-les au radiologue. Il pourra ainsi les comparer aux nouveaux.

A l’issue de la lecture, le radiologue classe les images obtenues en 6 catégories  selon une classification internationale :

  • ACR 0 : on ne peut conclure, des examens complémentaires sont nécessaires
  • ACR 1 : mammographie strictement normale
  • ACR 2 : Seins présentant une ou des images rassurantes et identifiables comme bénignes  sans gravité). La surveillance est alors standard.
  • ACR 3 : il existe une anomalie probablement bénigne pour laquelle une surveillance à court terme (3 ou 6 mois) est conseillée.
  • ACR 4 : Présence dune image suspecte qui peut être une lésion bénigne, pré-cancéreuse, ou même un cancer dans 40% des cas environ.
  • Une cytoponction ou biopsie est nécessaire rapidement pour affirmer le diagnostic de façon certaine.
  • ACR 5 : il existe une anomalie très suspecte (97% de cancers). Une biopsie ou cytoponction est nécessaire pour affirmer le diagnostic et guider le geste opératoire.

Parfois le radiologue aura besoin de compléter les images obtenues par la mammographie avec une échographie des seins. C’est notamment le cas si les seins sont très denses (femmes jeunes). Il s’agit d’un examen également indolore.

Il est primordial de rappeler que l’examen clinique reste nécessaire. La palpation mammaire par un médecin ou une sage-femme est recommandée une fois par an.  Par ailleurs, le professionnel de santé doit apprendre à la patiente à pratiquer l’auto palpation de sa poitrine.

En lien avec votre gynécologue, le Centre de santé du COSEM a mis au point un programme de dépistage organisé du cancer du sein réalisé par le service d’Imagerie en Sénologie (Mammographie en coordination avec ADECA75)